samedi 4 août 2007

Mendès-France ou la grandeur perdue de la gauche


Pierre Mendès-France avait une façon de faire de la politique qui a totalement disparu de la vie politique française.En effet, sa conception de la politique était noble et consistait non pas à vouloir sa targuer d'une proximité avec les Français, d'une préoccupation pour leur quotidien, mais à toujours considérer la politique comme une transcendance.La distance instaurée entre lui et les citoyens est donc un moyen au service de ceux-ci.

Le corrolaire de cette conception de la politique est son opposition radicale à l'élection du Président de la République au suffrage universel direct, preuve de son élitisme.La pratique de plus en plus dénaturée par le système médiatique et par la "monarchisation" de la Vème République lui a donné raison il me semble.

La logique de compromis qui a caractérisé sa carrière politique est exemplaire et la gauche française devrait s'en inspirer afin d'abandonner ses représentations manichéenne du monde.

Enfin, le réalisme dont il faisait preuve et qui s'est caractérisé par sa volonté de mettre en place des mesures de rigueur et d'assainissement monétaire en 1945, illustre son pragmatisme et ses qualités d'homme d'action.

1 commentaire:

L'envie de savoir a dit…

Je ne connais pas très bien la vie de Mendès France mais je penses que la manière de faire de la politique, que tu décris comme étant la sienne, me semble ne plus pouvoir s'appliquer aujourd'hui. A défaut de rechercher un président ou une classe dirigeante compétents, les gens veulent des représentants. Si tu me dis que Mendès France était loin de ses contemporains, il ne devait pas être à leur image. Un homme politique d'aujourd'hui doit essayer de ressembler à tout le monde, au risque de ne plus ressembler à rien! Il doit privilégier le "paraitre unanime" à l'"être compétent".