mardi 14 août 2007

« Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu ».

Il s'agit du titre d'un film de Guy Debord décrivant la société de consommation et d'aliénation capitaliste, cause de notre condition d'esclave moderne.
Karl Marx dénoncait déjà le fétichisme de la marchandise et décrivait le spectacle comme l'action à laquelle les hommes ne pouvaient plus participer dans le monde industriel.
Cette notion critique de spectacle est reprise par Guy Debord dans son livre "La société du spectacle". Celui-ci y dénonce l'emprise croissante de la marchandise sur la vie.Il décrit le spectacle comme l'appareil de propagande du pouvoir, mais surtout comme "un rapport social entre des personnes médiatisés par des images".Dans cette perspective, le spectacle est l'ensemble des légitimations que la société contemporaine porte à elle-même pour assurer la reproduction de son pouvoir et de l'aliénation capitaliste.Autrement dit, le spectacle est une idéologie économique permettant d'imposer à l'homme une vision de la vie où règnerait la marchandise via une sphère de manifestations audio-visuels, bureaucratiques, politiques et économiques solidaires.
Guy Debord conclut que dans notre société capitaliste, l'homme est devenu spectateur de sa propre servitude et écrit de façon très petinente que la personne "Qui regarde toujours pour savoir la suite, n'agira jamais et tel doit être le spectateur"...
Sa pensée me semble extrêmement d'actualité aussi bien pour expliquer la vénalité croissante des rapports humains, l'image que "la société spectaculaire" renvoie de la femme...


Tous les films de Guy Debord sur:

http://www.acte-gratuit.net/regarde-sans-tes-yeux-comme-tu-fais-du-velo-sans-les-mains.html

2 commentaires:

Unknown a dit…

pensée pertinente

Pierre a dit…

Permettez un commentaire général au sujet de votre blog, que je découvre à l'instant.

Il promet d'être très intéressant. Je vois que vous n'êtes pas du genre à poser des cloisons idéologiques. Fort bien, car l'indépendance d'esprit seule nous permet de grandir. Ainsi que la critique.

Je suis entièrement d'accord avec vous sur l'actualité de Debord, ainsi que la nécessaire critique du courant libertaire-individualiste-hédoniste, finalement anté-festiviste.

Seriez-vous d'accord avec moi pour dire, par exemple, que la coupure entre ce qui serait d'une part une révolution interne au capitalisme, dans le sens de l'éclatement de toutes les structures et formes de vie qui faisaient obstacle au capital, et de l'autre la révolution, pour ainsi dire la nôtre, qui a été vaincue car elle voulait, elle, vaincre le capital et non pas s'attaquer à une société dont les fondements bourgeois étaient déjà largement entamés, que cette coupure donc se reflète dans le couple Vaneigem/Debord?

Vaste question, n'est-ce pas?

En attendant votre réponse, je me permets de vous indiquer mon blog, qui je l'espère suscitera chez vous un intérêt égal au mien pour le vôtre:
http://dissidence.hautetfort.com